Ce que fut mon Nouvel An à moi!

6 janvier 2014

Ce que fut mon Nouvel An à moi!

Chers lecteurs, me voilà de retour sur mon blog après quelques mois de silence indépendant de ma volonté. Aujourd’hui, c’est le passage à une année nouvelle qui suscite mon intérêt comme beaucoup d’entre vous d’ailleurs qui accueillez chaque nouvel an avec beaucoup d’émotion. Ici comme partout ailleurs dans le monde, l’avènement de 2014 a été célébré dans l’hystérie à coup de feu d’artifice et de pétards. Seulement dans l’euphorie de la fête, certains ont laissé libre cours à l’irresponsabilité et à l’imprudence. Ma descente dans les rues de Lomé avec certains amis dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2014 m’a permis de m’en rendre compte. C’est donc dans cet article un témoignage que je m’en vais vous faire sur mes péripéties du nouvel an.

Alors qu’il sonnait 22 heures, deux amis collègues de fac et moi, à bord de zemidjans (taxi motos), avions pris la direction du monument de la colombe de la paix situé en centre ville pour assister au traditionnel spectacle de feu d’artifice qui accueille la nouvelle année.

vue du monument décorécredit:togocouleurs.mondoblog.org
vue du monument décoré
credit:togocouleurs.mondoblog.org

J’étais loin d’imaginer ce qui m’attendait en cours de route, du moins jusqu’à un certain moment. Je sentais monter l’effervescence qui était perceptible à la vue de l’animation des bars et maquis qui jonchent les voies empruntées. Tout Lomé s’est mis en mode veille pour savourer les premières minutes de 2014.

Lomé en mode fête
Lomé en mode fête
credit:palunion.com

Après un quart d’heure de trajet, nous arrivons sur le boulevard de la Kara où un feu rouge nous oblige à marquer un arrêt. Soudain un motocycliste avançant à vive allure et voulant violer les feux vient heurter violemment un autre conducteur qui se trouvait à mon extrême droite, puis prend la fuite comme si de rien n’était. La victime, propulsée sur le trottoir se tordait de douleur avec le visage tout en sang. C’était la consternation générale. Des riverains-sans doute conscients de la lenteur légendaire des pompiers-se sont empressés de l’embarquer dans un taxi pour le conduire au CHU.

Dépités nous reprenons la route pour enfin arriver à destination aux alentours de 23 heures. C’était l’ambiance des grands jours. La place noire de monde était aménagée pour la circonstance. Un podium a été dressé où des artistes se succédaient pour leur prestation. Nous nous sommes incrustés dans la foule qui vibrait au son de la musique au fur et à mesure que les dernières minutes de 2013 s’égrenaient. Quand minuit sonna tout le monde s’est mis dans un état d’excitation et nous tout en frissonnant de joie, nous faisions des accolades entre amis. Puis au dessus de la colombe, le concert d’artifice démarra, un magnifique spectacle qui retenait notre attention.

Pendant que je savourais cet instant, une scène insolite se produisit qui m’a beaucoup marqué. Deux individus à moto-sans doute travaillés par l’alcool- qui circulaient… complètement nus. J’avoue que cette scène surréaliste m’a profondément choqué parce que je ne comprenais pas comment la fête du nouvel an pouvait mener à de tels excès.

On peut bien être emporté par l’émotion mais pas à ce point. La fête donne t elle droit à tous les agissements ? L’importance de l’évènement justifie t elle de tels écarts ? N’y a t il pas des limites à ne pas franchir?  Pour ma part, cette attitude est plutôt l’expression d’une irresponsabilité.

Tout compte fait ces absurdités n’ont pas suffit à gâcher notre fête sur cette pace publique que nous quittions dans la matinée.

Enfin, je ne peux me dérober à la tradition. Quelque soit nos épreuves nous appréhendons chaque nouvelle année avec un cœur optimiste rempli de vœux pour notre vie. Mon désir pour chacun est que le rituel d’expression des vœux ne soit plus une rengaine stérile mais soit suivi d’accomplissements. Bienvenus en 2014!  

  

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